Je viens de regarder Ajahn Sundara parler de la place des nonnes dans le Théravada. Et je suis assez surprise de la manière dont elle a parlé des femmes en Asie qui, "si elles ne sont pas en paix, acceptent beaucoup plus" la place subordonnée des femmes dans la société."
Je trouve dommage qu'Ajahn Sundara n'ait pas souligné l'importance du conditionnement écrasant dans toute l'Asie non seulement des femmes, mais des miséreux, des intouchables, en Inde notamment, par la façon dont on utilise le mot karma.
Quand on vous ressasse depuis votre enfance que si vous êtes dans ce corps "impur" de femmes, si vous subissez constamment des injustices, c'est votre "karma", sous entendu, c'est votre faute, vous l'avez bien cherché, comment lutter ?
Et en plus, quand c'est l'autorité des prêtres, des moines, des brahmanes qui vous disent cela, comment ne pas en être imprégné ? Alors les femmes d'Asie aspirent à renaitre en homme !
Les Indiens disaient à mère Térésa que le Christ avait dû être un criminel endurci dans d'autres vies pour mourir sur la croix de cette façon. C'était leur interprétation du karma.
Alors oui, les Occidentales n'acceptent pas cette interprétation fausse de la loi impersonnelle de causes et d'effets que l'on répète même ici en Occident dans les milieux bouddhistes pour justifier l'inertie face à toutes les injustices.
Les nonnes occidentales comme Jetsunma Tenzin Palmo produisent d'autres causes que l'ignorance et l'hégémonie masculine pour produire d'autres effets. C'est cela que j'aurai aimé entendre. Nadine

Oui, le magazine a déjà parlé à plusieurs reprises du poids de ce concept interprété de façon simpliste dans les milieux populaires en Asie : voir Alexandra David-Neel

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